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Page:Andry - L’Orthopédie, tome I.djvu/191

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passions violentes. « Comme les ouvriers, dit-il, qui redressent des bois courbes, ne se contentent pas de les réduire d’abord au point de rectitude où ils veulent les amener ; mais qu’ils les fléchissent encore au-delà, de peur que l’effort naturel que fait le bois pour reprendre son premier état, ne le fasse revenir à son ancienne difformité ; de même quand on veut vaincre une forte passion, il est bon de tendre à l’extrémité opposée, afin de pouvoir demeurer ensuite dans les bornes où l’on a intention de se tenir[1]. »

Un ruban un peu large, attaché en maniéré de carcan, & arrêté derrière les épaules, ne contribue pas peu à empêcher un enfant d’avancer le col. La croix de fer peut aussi être ici d’un grand secours ; chacun sçait cela.

  1. Ut enim qui ligna distorta dirigunt, non satis habent ea flexisse ad statum in quo consistere volunt, sed adhuc ultrà nituntur in partem adversam, quo spatium nacta recurrendi, in medio commodiùs illa subsistant, si à nimiis animi cupiditatibus quàm longissimè nos abduci oportet, ut nitente in oppositum naturâ, medium teneamus. Lœlii Peregrini de noscendis & emendandis animi affectibus. vol. in 8o. Lipsiæ, 1714.