Page:Andry - L’Orthopédie, tome I.djvu/210

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tir un enfant qu’on doit compter y avoir une disposition héréditaire.

Quant aux Ecrouelles, il faut, s’il se peut, commencer à prendre là-dessus des mesures dès la naissance de l’enfant, en lui donnant d’abord une nourrice dont le lait, outre les autres qualités générales qu’il doit avoir pour être bon, ne soit point trop vieux ; car s’il l’est trop, il sera trop épais, & par cette épaisseur donnera lieu à des obstructions & à des embarras dans le sang, qui seront très-capables d’engager les glandes du col, & de les disposer par conséquent aux Ecroüelles ; maladie qui vient toujours de ce que les sucs nourriciers trop épais forment des empêchemens dans les glandes du col.

Le Goêtte demande les mêmes précautions. Il consiste en une tumeur formée, non dans les glandes du col, comme les Ecroüelles, mais entre le conduit de la respiration & la membrane extérieure de ce même conduit en-devant ; laquelle membrane s’étendant ou se dilatant outre mesure en devant, par les sucs trop épais qui s’y introduisent, fait au-dessous du menton, comme une espece de sac. La même chose arrive aussi à la membrane des muscles du col,