Page:Andry - L’Orthopédie, tome I.djvu/22

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Il veut, comme nous l’avons remarqué, que dès que l’enfant est né, on le lave avec de l’eau, & à cette occasion, il déclame fort contre la coûtume des anciens Germains qui plongeoient dans le Rhein leurs enfans encore tout chauds au sortir du ventre de la mere, de même qu’on plonge le fer chaud dans l’eau froide pour le rendre plus dur. Il faut, dit-il, que les enfans qui ont pu souffrir une telle épreuve sans périr, eussent été formés dans les entrailles du Mont Caucase. Il veut qu’on baigne dans de l’eau tiéde les enfans nouvellement nés, & qu’on s’en tienne là ; mais que s’ils ont quelques meurtrissures sur le corps, pour avoir été trop foulés & pressés en venant au monde, on mêle dans cette eau des roses fraîches, de la camomille récemment cueillie, & de la mousse d’arbre.

Il enjoint de nétoyer les oreilles de l’enfant, ses yeux, sa bouche,