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Faites distiller au bain marie, dans un alembic de verre, six livres d’excellent lait de vache, jusqu’à ce que vous en ayiez retiré trois livres d’eau claire, ou au plus, trois, livres & demie ; mais si claire, que vous ne puissiez, à l’œil, la distinguer de l’eau commune la plus pure & la plus chrystalline. Conservez cette eau pour en donner à la jeune personne tous les matins à jeun trois ou quatre cuillerées, comme nous avons dit ; il les lui faut donner tiédes.

Quand elle sera finie, distillez d’autre lait, de la même maniere, & ayez loin de bien nétoyer auparavant, le fond de l’alembic.

Il faut éviter de faire ici à feu sec, la distillation du lait, au lieu de la faire au bain marie ; car en la faisant à feu sec, il est difficile que l’eau qu’on en tire, ne soit un peu âcre. Il faut prendre garde aussi que le lait ne bouïlle à trop gros bouïllons ; car alors l’eau qui en sortiroit, seroit blanche comme le petit lait ; ce qui ne conviendroit pas. Il ne faut ici que le plus liquide & le plus spiritueux du lait.

Cette eau quand elle est bien faite, a la vertu de nétoyer le mezentere, & de délayer toute la masse du sang. Elle est