Page:Andry - L’Orthopédie, tome I.djvu/228

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

bre d’autres ; ce qui ne peut porter qu’un notable préjudice à la taille de ces derniers ; car ceux pour qui la table est trop haute, sont obligés de lever les épaules plus qu’il ne faut ; ce qui, à la longue, leur rend le col enfoncé ; & ceux pour qui elle est trop basse, sont obligés de se voûter, & d’avancer les épaules en arriere, ce qui leur fait courir le risque de devenir bossus, ou d’avoir au moins, les épaules rondes.

Ce que je dis des tables à écrire, je le dis des tables à manger : Il faut que la table sur laquelle on fait manger un enfant, ait la même proportion que celle sur quoi on le fait écrire ; c’est une attention très-nécessaire, & dont la plupart des parens ne s’avisent point.

Il est très-à-propos que les enfans, dès que l’on commence à les sevrer, mangent à la même table que leurs peres & meres. Mais comme cette table est trop haute pour eux, il faut leur donner des sieges plus hauts à proportion, & un marche pied sous leurs jambes ; car il ne faut jamais les leur laisser pendre, nous en verrons la raison plus bas.

Quand on voit qu’un enfant a de la disposition à enfoncer le col dans les