Page:Andry - L’Orthopédie, tome I.djvu/254

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

lottent[1]. Il ne condamne pas moins la coutume pernicieuse qu’ont la plupart des jeunes Demoiselles, de se presser la poitrine avec des busques, pour avoir la taille plus fine ; elles ne sçavent pas, dit-il, qu’elles s’exposent par-là à la phthisie, en ôtant au sang des poumons la liberté de circuler[2].

Au reste, quand on emmaillote un enfant, il faut tourner chaque jour, les bandes d’une maniere différente de celle dont on les a tournées le jour précédent, c’est-à-dire les tourner un jour de droite à gauche ; & l’autre jour, de gauche à droite ; sans quoi il est à craindre que le tronc du corps de l’enfant, & les extrémités ne prennent une conformation vicieuse.

Quand l’enfant est emmailloté, il y a deux précautions à avoir, l’une lorsqu’on le pose dans le berceau, & l’autre lorsqu’on le tient entre les bras. La premiere est de le coucher de maniere que son corps ne porte point à faux ; car sans cela on expose la taille de l’enfant à contracter quelque bosse. La seconde est de le porter tantôt sur

  1. Spigel. de hum. corp. fabricâ, lib. 1. cap. 12.
  2. Id. ibid.