Page:Andry - L’Orthopédie, tome I.djvu/258

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

une mere qui étoit d’une taille extrêmement épaisse ; elle craignit de devenir comme elle : une femme qu’elle consulta sur ce sujet, lui conseilla de boire tous les jours, un petit verre de vinaigre ; la jeune personne suit l’avis, & son embonpoint diminuë : charmée du succès du remede, elle le continuë plus d’un mois. Elle commence à tousser, cette toux qui étoit d’abord seche, est regardée comme un petit rhume qui passera. Cependant de seche qu’elle est, elle devient humide ; la fiévre lente survient avec difficulté de respirer ; tout le corps maigrit, & se consume. Les sueurs nocturnes, l’enflure des pieds & des jambes succedent, & la malade finit par un cours de ventre. On trouva à l’ouverture de son cadavre, tous les lobes du poumon remplis de tubercules. Ce poumon ressembloit à un raisin & les tubercules en réprésentoient les grains. Durant le cours de la maladie, le quinquina fut mis en usage, aussi bien que les opiates fébrifuges alkalines, le petit lait d’ânesse, les boüillons d’écrevisses, ausquels on ajoutoit les plantes béchiques pour empêcher que le poumon ne s’ulcérât. La phthisie alla