Page:Andry - L’Orthopédie, tome I.djvu/272

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impotens ; je n’entrerai point dans la discussion de ces différentes causes. Je dirai seulement que dans quelque dislocation que ce soit, il faut, sans délay, recourir à la main du Chirurgien, & que faute de diligence sur ce point, il se forme dans l’endroit luxé, un calus qui rend la guérison absolument impossible.

Une jeune Dame pour s’être démis la cuisse, & avoir négligé d’appeller promptement dans cette occasion, les personnes nécessaires, a éprouvé le malheur que nous disons : Un cal formé à loisir, a rendu inutiles tous les secours qu’elle a implorés dans la suite ; elle en est restée boëteuse. Mais une circonstance bien digne de remarque, & que l’occasion ne me permet pas de passer ici sous silence, c’est que depuis étant accouchée six fois, elle a mis au monde trois garçons, qui sont nés chacun avec une cuisse luxée, & ont restés boëteux, & trois filles qui au contraire sont nées fort droites[1]. Voilà une grande matière à raisonnemens.

  1. Dignum observatu est matrem hic claudicantem tres filios peperisse claudos ex femoris luxatione, totidem autem filias non claudas in lucem protulisse. Zuing. Theatr. Pr. Med.