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jambe, du surpoint de Corroyeur pour assouplir les muscles, & de porter un soulier garni d’une semelle de plomb, dont le poids soit proportionné au retirement plus ou moins grand de la jambe : mais il faut perséverer long-tems dans l’usage de ce reméde.

Pied dont le talon ne touche pas aisément à terre.

Le tendon qui va du gras de la jambe au talon, est quelquefois si court, qu’on est obligé de marcher sur la pointe du pied sans pouvoir appuyer le talon à terre ; ce qui fait une difformité très-grande pour le marcher ; outre qu’en même temps, elle cause de la fatigue à la personne qui marche. On tâche de suppléer à ce défaut par des souliers à talons hauts, & on y réussit assez bien lorsque les deux pieds ont le défaut en question, pourvu qu’il n’aille pas à un tel excès qu’on soit contraint de porter des talons d’une hauteur demesurée ; mais lorsqu’il n’y a qu’un pied d’attaqué, la difformité saute bien plus aux yeux, à cause de l’inégalité des talons de chaque soulier. Ce défaut vient quelquefois de naissance, & quelquefois a-