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celles de la main, est le durillon. Les enfans sont sujets à en avoir à la paulme des mains, parce que la plûpart se plaisent à manier diverses choses rudes au tact ; comme de la terre, des éclats de pots cassés, des morceaux de fer, & autres matieres semblables, qui heurtent, à coups redoublés, le dedans de leurs mains, & écachant par ce heurt réïtéré, la tissure de la peau, empêchent dans les endroits où se fait cet écachement, que la matiere superfluë qui se présente pour transpirer, ne transpire entierement ; ce qui oblige d’abord l’épiderme, autrement dit la surpeau, à s’épaissir dans ces endroits, puis à y prendre la consistance de durillon, à cause de l’évaporation continuelle qui s’y fait du plus subtil de la matiere transpirable retenuë.

Nous disons de cette difformité ce que nous venons de dire de celle des verruës, ou poireaux ; on peut attendre qu’elle passe d’elle-même, parce qu’elle n’a qu’un tems pourvû toutefois qu’on ne laisse pas les enfans se joüer sans cesse, avec ces sortes de choses ; car alors les durillons loin de passer, croîtroient de plus en plus,