Page:Andry - L’Orthopédie, tome I.djvu/369

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Quand un enfant commence à marcher, & que les jambes sont trop foibles pour le corps, on voit l’enfant qui cherche, lorsqu’il est debout, à appuyer ses genoüils, l’un contre l’autre, pour le soutenir. Il faut dès-lors l’empêcher de marcher, & le tenir assis le plus qu’il se peut, jusqu’à ce que ses jambes se soient fortifiées ; sinon elles cambreront peu à peu ; puis se courberont en arc ; & enfin deviendront contrefaites au point de ne pouvoir plus se redresser.

Le plutôt donc qu’on pourra empêcher l’enfant de marcher, lorsqu’on verra ses genoüils commencer, le moins du monde, à se pancher en dedans, ce sera le mieux, & si faute de cette précaution, la jambe est déjà courbée, il faudra appliquer le plus promptement qu’il pourra, une petite plaque de fer sur le côté creux de la jambe : puis on mettra une bande de linge sur la plaque, & sur l’endroit bossu de la jambe. On serrera tous les jours un peu plus cette bande, jusqu’à ce qu’elle comprime suffisamment l’endroit qui fait bosse ; & afin que cette compression ne blesse pas, on posera sur la portion du bandage qui sera sur l’endroit bossu de la jam-