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Page:Andry - L’Orthopédie, tome I.djvu/383

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bandes, dont elles se servent pour les enmailloter, ne leur étant pas possible de défaire ces bandes sans beaucoup de peine. Aussi voyons-nous que la plûpart d’entre elles ne remuënt les enfans que deux fois par jour, sçavoir le matin & le soir. Paresse qui est infiniment préjudiciable à ces pauvres enfans, qu’on laisse ainsi croupir dans la fange, au lieu de les laver souvent pour les tenir dans la propreté nécessaire à leur accroissement & à leur santé.

Voyez les petits des animaux tandis qu’ils sont sous la mere : voyez quels soins la nature apporte alors pour empêcher qu’ils ne touchent, même un seul moment, à ce qui s’échappe de leurs corps. N’y aura-t-il que l’homme, qui, dans cet état de foiblesse, sera tranquillement laissé en proye, je ne dis pas des heures, mais le plus souvent des journées entieres, à l’infection & à la pourriture ; Je ne finirois pas, s’il me falloit entrer dans le détail de toutes les fautes que l’on commet pour ce qui regarde le gouvernement des enfans au berceau. Revenons à l’article que nous avons interrompu au sujet des jambes & des pieds.