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Page:Andry - L’Orthopédie, tome I.djvu/385

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quelquefois rendre boëteux pour toujours. C’est pourquoi on ne sçauroit apporter trop de soin pour empêcher les enfans de trop courir, ou de sauter, car ce sont ordinairement là les causes de leurs entorses. Il faut donc, sitôt qu’un enfant, ou autre personne s’est fait une entorse, y remédier sans délai. Quelques-uns conseillent pour cela, 1.o de mettre à l’instant le pied dans de l’eau froide, ce qui effectivement n’est pas à négliger, car d’eau froide fait retirer les ligamens qui ont été trop allongés par l’effort qu’ils ont souffert, & empêche la fluxion sur la partie. 2.o D’appliquer sur l’entorse, après que le pied a été retiré de l’eau, un hareng salé bien broyé, ce qui achève la guérison, en résolvant ce qui pourroit s’être jetté d’humeur sur la partie. On peut aussi se servir du reméde suivant : Mettez un blanc d’œuf avec trois ou quatre goûtes d’huile rosat, plein un dé de poudre d’alun. Etendez cela sur une compresse que vous appliquerez sur l’entorse, & que vous assujettirez avec une bande, que vous serrerez un peu fortement. Otez cet appareil au bout de deux jours, & le troisiéme fomentez la partie avec du