Page:Andry - L’Orthopédie, tome I.djvu/51

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

nant ces rémédes, une santé parfaite en quelque lieu du monde qu’il habite ; puis elle se retire en le priant de se souvenir d’elle. Hercule ne l’oublia pas ; car plusieurs années après, ayant été reçu au nombre des Dieux, en la voyant sur l’âge, il songea d’empêcher qu’elle ne devînt la pâture des vers. Pour cela, il la métamorphosa en une herbe qui fut depuis appellée Pivoine, & à laquelle il donna la propriété de guérir par son suc le Mal Caduc, autrement dit l’Epilepsie. Il voulut encore, pour une plus grande marque de sa reconnoissance, que quiconque porteroit pendue au col, de la racine de cette herbe, ne fût jamais attaqué de la maladie dont il s’agit ; ce qu’Apollon ratifia.

Je n’ai pas fait difficulté, dit ici M. Scévole, de rapporter cette fiction, pour me conformer à la coûtume des Poëtes, qui aiment égayer ainsi leurs sujets par des fables.