Page:Andry - L’Orthopédie, tome I.djvu/79

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

conviendroit pas de négliger son corps au point de le laisser devenir difforme ; ce seroit aller contre l’intention même du Créateur. C’est sur ce principe qu’est fondée cette Orthopédie. Je suppose que les parens ne sont pas tous comme cette bizare mere, qui voyant de très-belles dents à une jeune fille qu’elle avoit, lui fit arracher les plus belles, de peur que la jeune personne n’en tirât vanité, & que ce ne fût un obstacle[1] à son salut. Ce procédé me rappelle celui d’une autre mère aussi insensée, qui ayant une fille extrêmement bien faite, l’exhortoit sans cesse à pancher la tête, à avancer le col, & à marcher les pieds en dedans, lui disant pour raison, qu’il falloir éviter de plaire au monde.

J’écris pour des parens plus raisonnables. Le Traité que je leur présente, & où je me propose d’enseigner divers moyens simples

  1. Cours d’Opérations de Chir. par feu M. Dionis.