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Page:Andry - L’Orthopédie, tome II.djvu/124

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sion ; ou du moins la troublent considérablement, & dans l’un & l’autre cas, font faire à l’œil diverses contorsions.

Quand la squamie est traitée selon l’art, & qu’elle l’est à temps, il arrive quelquefois que les petites écailles dont il s’agit, tombent de l’œil comme des parcelles de son[1].

Une grande lumiere qui heurte les yeux jusqu’à les ébloüir extraordinairement, & à les ébranler dans leurs parties les plus intimes, est souvent la cause de cette maladie. Outre plusieurs exemples, qu’on en pourroit rapporter, on en a un bien remarquable dans la personne de saint Paul, sur les yeux duquel comme l’on sçait, se formerent de ces petites pellicules en forme d’écailles, après qu’il eut été frappé de l’éclat de lumiere qui le renversa par terre. Ces écailles l’empêcherent de voir le jour, & il ne recouvra la vüë qu’après qu’elles furent tombées. Ceux qui voyagent parmi les neiges, sont obligés de porter des lunettes d’un verre particulier, pour défendre leurs yeux contre le grand éclat de la neige, & les préserver de ces écailles qui

  1. Vitium in quo squamosæ aut furfureæ particulæ è palpebrarum tunicis secretæ decidere solent. Zuing. Theatr. Prax. Med.