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Page:Andry - L’Orthopédie, tome II.djvu/150

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nes personnes, se gerse, se fronce, & se fend aisément au froid ; sur-tout au vent de bise. Une chaleur excessive d’entrailles desséche aussi quelquefois cette même peau, & la fait éclater de maniere qu’elle se partage en petites lames comme des parcelles de son. Il arrive encore très-souvent qu’ayant touché des choses malpropres, & se portant aussi-tôt les doigts à la bouche, on se fait gerser & élever la peau des lévres. Mais quand on a touché certaines choses vénimeuses, on n’en est pas quite pour une générale gersure ou élevûre ; un Auteur moderne parle d’une servante, qui, pour s’être porté la main à la bouche peu après avoir touché une salamandre qu’elle rencontra dans du fumier, eut les lèvres enflées d’une maniere énorme[1].

Boire après des personnes mal-propres, ou qui ont l’haleine forte, fait aussi très-souvent élever la peau des lévres, & y cause des boutons.

Le remede à la gersure des lévres quand elle est simple, & à la galle des lévres, c’est de les frotter avec la pommade suivante, dont on trouve la description dans plusieurs Pharmacopées,

  1. Traité du Ch. par M. Vir.