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Page:Andry - L’Orthopédie, tome II.djvu/165

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de la machoire. Cette femme eut beau faire son possible pour arrêter ce mouvement, quand il fut une fois contracté : elle n’en put venir à bout. Il est d’autres personnes dont la machoire inférieure va sans cesse de bas en haut, & de haut en bas, comme quand on mange. Quels remedes trouver à ces sortes de difformités ? Je n’en sçache aucun, si ce n’est de fréquens avertissemens : & encore n’oserois-je assurer que ces avertissemens, loin de contribuer à corriger les défauts dont il s’agit, ne puissent contribuer quelquefois à les rendre pires ; ou n’en fasse substituer à la place, quelque autre encore plus difforme. La personne avertie fait des efforts pour arrêter le mouvement dont on la reprend. Ce tic qui est tourné en nature, fait les siens pour revenir, & ce combat produit souvent une grimace qui fait peur.

Il n’en est pas du tic de la machoire, comme de ceux qui consistent dans un simple froncement de la peau du visage, lequel froncement se peut corriger à force de soins, & même quelquefois avec un peu d’eau froide dont on moüille l’endroit ; mais pour le tic de la machoire, c’est une dépravation de mouvement dans laquelle il s’agit de réprimer les ef-