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Page:Andry - L’Orthopédie, tome II.djvu/172

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vûë du rouge étant plus capable de blesser les yeux & de troubler le cerveau, que d’exciter le moins du monde, la sortie de l’humeur dont il s’agit.

Mais en voilà assez pour ce qui concerne le traitement extérieur de la petite vérole. Ce seroit ici le lieu de dire un mot, de la maniere dont elle est traitée d’ordinaire par rapport au dedans. Je remarquerai seulement là-dessus, que les cordiaux échaufans & brûlans que l’on a coûtume de donner à la plûpart des enfans dans cette occasion sont plus propres à rendre âcre & mordante, l’humeur de la petite vérole, qu’à l’adoucir, & ne peuvent par conséquent que faire un grand tort à la peau du visage, si tant est que ce soit là le plus grand mal qu’on en ait à craindre, la mort étant souvent l’effet de ces potions enflammées.

Je passe aux difformités du visage, indépendantes de la petite vérole, telles que sont entre autres, 1o. le visage couperosé, 2o. les taches de rousseur, 3o. les envies, 4o. le teint livide ; 5o. les pâles couleurs, 6o. le teint gros, 7o. le teint luisant, 8o. le teint flétri & ridé.