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Page:Andry - L’Orthopédie, tome II.djvu/227

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troisiéme, parce qu’à raison de cette même nourriture, dont les gencives se partagent aussi, les fibres de ces mêmes gencives, doivent être moins lâches.

Cette attention est encore plus nécessaire pour ce qui regarde les filles, celles-ci ayant les gencives plus flasques, les dents moins solides, les fibres plus lâches, & en même temps un sang dont les particules nourricieres se distribuent avec plus de lenteur au corps de la dent. Aussi remarque-t-on que les dents poussent d’ordinaire plus promptement aux garçons, qu’aux filles, observation qui confirme bien le principe que nous avons posé.

Ce que je viens de dire de la qualité que doit avoir le lait, pour hâter la sortie trop lente des dents, n’est pas une remarque nouvelle, elle a été faite il y a long-temps, par un ancien Philosophe dans son Histoire des Animaux[1], où il observe que quand le lait des nourrices est d’une qualité chaude, les dents poussent plus vîte aux enfans ; expérience qui est encore une grande confirmation de nôtre principe.

On voit un grand nombre de familles où la plûpart des enfans meurent aux

  1. Aristote.