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Page:Andry - L’Orthopédie, tome II.djvu/243

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pace d’environ cinq ou six heures, on se frotte les gencives avec un linge trempé dans cette infusion, un peu tiéde.

Lorsqu’une dent est creuse, il est faut remplir le vuide avec de la cire toute simple, sans recourir ni aux feüilles de plomb, ni aux feüilles d’argent, comme l’on fait ordinairement ; la seule cire vaut mieux pour défendre le creux de la dent, contre l’entrée de l’air.

La premiere fois que l’on sent de la douleur à une dent, l’on doit compter que cette dent, quelque belle, & bien conditionnée qu’elle puisse être à l’extérieur, ne durera pas long-temps, si l’on ne songe dès le moment à la préserver du danger qui la menace. Ce préservatif est le bain des pieds dans de l’eau chaude ; moyennant cette précaution dont il faut user diverses fois, jusqu’à ce que la douleur soit entierement dissipée, & qu’il faut même réïterer de temps en temps lorsqu’elle est passée, on garantit non seulement la dent malade, mais les autres ; pourvû qu’on ne fasse d’ailleurs aucune des fautes qui peuvent leur nuire, & dont nous avons suffisamment parlé ci-devant.

Il y a des personnes qui ont les dents naturellement noires. L’esprit de sel, de tous les autres moyens que nous avons