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Page:Andry - L’Orthopédie, tome II.djvu/32

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d’un pere jeune & vigoureux, dont les sucs qui nourrissoient ses cheveux, n’étoient point cette lymphe & cette pituite qui nourrit ceux des vieillards, tint du caractere de son père ; au lieu que Thomas né du même pere alors extrêmement âgé, dont les sucs étoient cette lymphe & cette pituite, tint tout de même en cela du caractere de son pere par rapport à ce suc nourricier. Il ne faut point d’effort d’esprit pour se rendre à cette hypothese.

La couleur des cheveux est une chose qu’il est difficile, pour ne pas dire impossible de changer. Quand ils sont blancs de vieillesse, l’on a coûtume de se servir d’un peigne de plomb, pour les brunir. Cet expédient ne corrige pas le fond de la couleur ; il ne fait que la déguiser pour quelque temps ; & à moins que de recourir sans cesse au plomb, elle revient toujours. Mais nôtre dessein dans ce Livre, n’étant que de parler des difformités qui surviennent dans l’enfance, ou dans la jeunesse, nous ne dirons rien de ce qui concerne la maniere de prévenir ou de corriger la blancheur des cheveux, qui survient dans la vieillesse.

Nous dirons seulement un mot de celle qui arrive à quelques jeunes personnes,