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Page:Andry - L’Orthopédie, tome II.djvu/334

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dans toutes sortes d’âge, pour la guérison de plusieurs maladies ; témoin ce qui se pratique en quelques Pays où l’on ne connoît pas d’expédient plus sûr pour faciliter la circulation du sang, & rétablir promptement ceux qui relevent de maladies longues & dangereuses, que de les bercer dans des lits suspendus en l’air, que l’on fait mouvoir à reprises reglées, en deçà & en delà. S’agit-il d’arrêter dans un enfant qui se nouë, le progrès de la chartre, ou de prévenir absolument ce mal, il n’y a pas de conduite plus sure pour venir à bout de l’un & de l’autre, que d’agiter l’enfant par le moyen d’une espece d’escarpolette, dans laquelle on lui engage le corps, à l’aide d’un cordon plat qui lui embrasse la poitrine, lui passe sous les aisselles, & venant en même temps tourner sous le menton, lui soutient la tête : On balance l’enfant de côté & d’autre dans cette machine, & alors la pesanteur de son corps suspendu, oblige les ligamens à se relâcher & à s’allonger ; mais ce qui contribue encore à cet allongement, c’est la joye que ressentent quelques enfans, de se voir ainsi bercés : cette joye leur fait faire des mouvemens extraordinaires, qui sont d’un grand secours pour leur dégager l’épine, les bras & les jambes ; car tous les muscles en ce temps-là sont en action.