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Page:Andry - L’Orthopédie, tome II.djvu/79

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te des nourrices, qui, en mouchant leurs enfans, leur appuyent trop le mouchoir sur le nez. Il faut leur essuyer legerement le nez en leur passant doucement le mouchoir d’une narine à l’autre, sans presque appuyer. Mais si nonobstant cette précaution, ou faute de l’avoir prise, il arrive que le nez de l’enfant ait la difformité dont il s’agit, il faut, pour la corriger, approcher souvent avec ses deux doigts, les deux ailes du nez l’une de l’autre, & recommencer tous les jours sans se lasser. Si l’enfant est bien jeune, ce soin pourra réüssir. Il y a des gens qui, dans cette occasion, veulent qu’on frotte les narines tant en dedans qu’en dehors avec des choses astringentes qui les resserrent ; mais c’est un mauvais moyen que celui-là, & capable en fronçant trop les membranes du nez, de faire à cette partie, deux torts considerables, l’un de retenir les mucosités qui doivent s’en échapper, par le moucher, ce qui ne peut avoir que des suites facheuses, l’autre de détruire l’odorat. Il vaudroit bien mieux être un peu camus, que de cesser de l’être à ce prix.