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Page:Andry - L’Orthopédie, tome II.djvu/84

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pressera dans le creux de la main, & l’on tirera par le nez, le boüillon qu’elle rendra, ce qui se doit réïtérer plusieurs fois le jour pendant plusieurs semaines.

Quant au premier cas, qui est celui où cette excroissance occupe toute la capacité du lieu, il n’y a pas non plus, de meilleur reméde pour la détacher, que de l’humecter avec du boüillon au veau & aux écrévisses. Mais comment introduire ce boüillon lorsqu’il n’y a point d’espace pour le recevoir ? la chose paroît impossible, mais elle ne l’est pas. Il le faut introduire par le moyen d’une canule très-fine, que l’on pousse peu à peu, dans la narine ; cette canule se fait jour facilement, pourvû qu’on l’insinue entre le polype, & un des côtés de la narine auquel il est adhérant ; mais il faut le faire peu à peu, comme nous venons de dire, & sans rudesse. Quand elle est insinuée, on lance fortement, par le moyen d’une petite seryngue, le boüillon dans la canule, & on réïtere deux ou trois fois par jour, pendant un mois & plus, selon l’opiniâtreté du mal.

Ce qui ordinairement donne occasion au polype dont il s’agit, c’est de s’ar-