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Page:Andry - Réflexions sur l’usage présent de la langue française.djvu/1003

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chose dont on les louë ne soit pas veritable, ou si elle est veritable, qu’elle ne soit pas digne de loüange.

Cela n’est point clair, car il n’y a là qu’une espece de flatterie, il a voulu dire : il y a quatre especes de flatterie, les plus vitieuses sont celles qui pechent contre la verité : la premiere, en loüant les autres sur des choses qui ne sont pas veritables ; & la seconde, en les loüant sur des choses veritables, mais qui ne sont pas dignes de loüanges.

Autre Exemple.

« Il y a deux autres especes de flatterie qui ne sont pas moins à blâmer[1] ; c’est lors qu’on louë d’une chose veritable & vrayement digne de loüange, mais pour une mauvaise fin : comme pour corrompre ceux qu’on louë, ou

  1. P. 151.