qu’un sujet peut mieux consacrer le fruit de ses veilles qu’à son Prince ; & celuy qui a receu un bien-fait, qu’à son bienfaiteur ». Et dans la retraite des dix mille il dit, bienfaicteur. « Osez-vous avoir de si lâches sentimens de vostre bienfaicteur ».
M. Charpentier de l’Académie Françoise dit, bien-faicteur dans tous ses Livres.
M. de Vaugelas dit toûjours bienfaiteur ; « quelle rage de Tygre s’est emparée de ton cœur, que tu ayes eu le courage d’enchaîner ton Roy, ton bien-faiteur ». Et M. Varillas ne parle jamais autrement, il empêcha que son bienfaiteur ne fust éleu dans le Conclave[1]. Le Pere Bouhours ne dit jamais que bienfacteur. M. Ménage prétend qu’on dit toûjours bienfaictrice, & qu’ainsi on doit dire bienfaicteur ; mais il se trompe. Car ceux qui di-
- ↑ Pratique de l’éducation des Princes.