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Page:Andry - Réflexions sur l’usage présent de la langue française.djvu/720

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ment. Cela s’entend si ce mot est au nominatif ; car dans les autres cas, il y a mille occasions où l’on dit un chacun ; « Mon pere à qui je dois toute mon éducation, ne me formoit qu’en me faisant remarquer les défauts d’un chacun[1]. »


Voir au lieu d’entendre.

Voir se dit quelquefois au lieu du verbe entendre, comme : je l’ay vû chanter, je l’ay veu haranguer. L’usage a autorisé ces façons de parler, & mesmes elles ne choquent point la Grammaire ; car voir se rapporte à la personne que l’on regarde, & non à la voix que l’on entend.


Volubilité.

On ne doit se servir de ce mot qu’avec quelque adoucissement, comme en cet exemple : « Il n’a plus cette mesme force[2] ; & s’il faut ainsi parler,

  1. Traduct. d’Hor. par le P. Tart. Satyr. 4.
  2. M. Dépreaux, traité du Sublime.