Page:Andry - Remarques de médecine sur différents sujets.djvu/118

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celui-ci, qui n’a pas prodigué son temps à méditer sur de petits sujets, comme il reproche au Journaliste de l’avoir fait[1] ; mais qui a eu soin de se rendre l’esprit juste en ne contemplant que des objets dignes de lui.

Il faut avoir autant d’idée qu’on en a de la justesse d’esprit de cet Auteur, pour n’oser regarder comme une autre bévûë, ce qu’il dit sur la mesme matiere, dans sa These sur la boisson[2]. Car enfin, qui ne s’imagineroit qu’un homme, qui d’un costé soûtient que le cœur surmonte une resistance énorme pour pousser le sang dans les différens vaisseaux du corps, ne se contredit pas de l’autre, quand il soutient que le sang qui sort du cœur doit retourner au cœur par la seule force du contrepoids, sans qu’il soit besoin d’autres secours ; c’est pourtant ce qu’avance l’Auteur dans sa These sur la boisson. « Sui-

  1. Réponse au Journal, p. 205.
  2. Thes. sur la boisson, p. 8.