Page:Andry - Remarques de médecine sur différents sujets.djvu/22

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battre les acides, il n’y a pas de réplique à cela. Aussi M. Hecquet qui a bien senti combien sa preuve estoit forte, n’a pas crû devoir en ajoûter une seconde. En effet, à raisonner selon le bon sens, le Médecin qui est fait pour guérir les maladies, est-il fait pour les combattre ? cela répugne à l’idée de la bonne Medecine, & on ne comprend pas comment Hippocrate, Galien & tant d’autres Médecins parlent presque toûjours de maladies à combattre. Un Auteur moderne a esté mesme là-dessus à l’excés ; car aprés avoir dit, qu’on ne peut devenir bon Médecin sans estre parfaitement éclairé dans ce qui regarde la diette, la Pharmacie & la Chirurgie, il ajoûte[1] : que

  1. Nemo unquam credat se in perfectum Medicum evasurum, qui integram curandorum morborum cognitionem sibi non acquisiverit. Hanc habere nequit quisquis non est instructus notitiâ trium instrumentorum Medicinæ, quorum ope Medicus pugnat adversus morbos. Joann. Van-Horne. μικροτέχνη in proæmio.