Page:Andry - Remarques de médecine sur différents sujets.djvu/250

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ser honnestement & sans risque à boire de l’eau chaude. En ceci on ne peut trop admirer la sage prévoyance de ces anciens Maistres de la vie civile qui avoient établi des Cabarets où l’on pust donner librement & à tout venant l’eau à boire, mais qui avoient renfermé le vin dans les Boutiques des Apoticaires, pour n’en permettre l’usage que par ordonnance des Medecins. Du moins sçait-on qu’il y avoit des Loix qui ôtoient à qui que ce fust le droit d’en vendre sans leur permission ; & par un autre trait de sagesse, les Loix Romaines interdisoient l’usage de cette dangereuse boisson aux hommes & aux femmes, voulant pourvoir ainsi à la sagesse des uns, & à la conservation des autres. C’est comme par un heureux reste de cette ancienne frugalité digne du siecle d’or, qu’il se trouve encore