Page:Andry - Remarques de médecine sur différents sujets.djvu/26

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pour quelque chose dans une maladie, les insomnies, les sueurs, les cours de ventre, la fiévre, ses accez, ses redoublemens, &c. & qui se persuadant que ces sortes d’épreuves, sur tout, la fiévre & l’insomnie, sont trés-capables d’épuiser les forces, craignent toûjours de trop affoiblir leurs malades. Ce qui les entretient dans cette crainte, c’est qu’ils croyent que dans la pluspart des maladies, les alimens mesmes les plus legers ausquels on est contraint de reduire les malades, ne se convertissant pas en sucs nourriciers, les parties dont les mouvemens sont les plus necessaires à la vie, doivent s’affoiblir faute de recevoir ce qui auparavant reparoit la substance qu’elles perdoient, d’où ils concluent que le corps estant alors hors d’estat de faire un nouveau fond de forces, on doit extrêmement craindre de lui trop