Page:Andry - Remarques de médecine sur différents sujets.djvu/316

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aller chercher leur nourriture, suppléent à ce besoin par le secours des racines, qui puisent par leurs orifices comme par autant de bouches le suc que la terre fournit. Ce suc reçoit sa premiere coction dans les racines, il y est broyé & digeré par le mouvement continuel des trachées qui s’y rencontrent en abondance. L’air subtil avec lequel il se mêle, le fait fermenter dans des vesicules, qui sont comme autant de petits estomacs où il est retenu jusqu’à ce qu’il ait acquis assez de subtilité pour s’insinuer dans les fibres du colet de la racine : Car ces fibres font des lacis & des contours difficiles à penetrer & qui imitent parfaitement les glandes conglomerées des animaux. Le suc de la plante ainsi préparé, passe dans le tronc & dans les branches où il se digere de plus en plus ; il est porté de là dans les feuilles qui achevent de le perfectionner, & qui le rendent propre à nourrir tout le corps