Page:Andry - Remarques de médecine sur différents sujets.djvu/40

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de remedier au défaut de la transpiration. Mais pour empêcher les malades d’avoir trop de regret à la grande quantité de sang que quelquefois il leur faudra tirer pour suppléer à ce défaut, M. Hecquet les prie de prendre garde que rien ne pullule tant que le sang[1] ; sur quoy on remarquera que ceux qui voudront embrasser le systeme de l’Auteur, doivent prendre garde de faire pulluler le sang trop vîte : car comme dans ce systeme on ne saigne que pour mettre le sang en équilibre, & en diminuer le poids, il seroit à craindre qu’en supposant qu’il se reproduise si promptement, on ne s’attirast une objection fort naturelle, qui est que si le sang qu’on tire se reproduit avec tant de diligence, ce n’est pas la peine de le tirer. Il semble que pour l’interest du systeme, il euft esté mieux de dire que le sang ne pullule point si

  1. Thes. sur la saignée art. 5. p. 76.