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Page:Andry - Remarques de médecine sur différents sujets.djvu/49

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ainsi mêlé dans la masse sans pouvoir s’y digerer, s’attache aux sucs impurs qui lui resistent, & les entraîne avec lui par le bas-ventre, ce qui est le propre effet de la purgation. Que les purgatifs s’introduisent dans le sang, on se l’imagine d’autant plus, qu’un enfant qui tette sa nourrice le jour qu’elle a esté purgée par quelque medicament, est purgé lui-mesme ce jour-là par le lait qu’il succe, jusques-là que si la nourrice a pris quelque vomitif, il arrive souvent que l’enfant vomit. Il en est de mesme du lait des animaux ; & Hippocrate[1] remarque que le lait de chevre est purgatif, lorsque la chevre a mangé du concombre sauvage. [2]

  1. Hipp. Epid. l. vi. sect. v.
  2. persisterunt, relabuntur, & quæ sibi obsistunt, secum detrahunt, quæ res purgatio vocitatur. Venter porrò selectum secretumque humorem ubi pariter cum medicamento excipit, gemino stimulo acriùs lacessitus, quum diutiùs ferre non potest, totis viribus utrumque excutit, dùm à se deponat, expellatque per loca convenientia. Fernel. de Purg. cap. 6.