Page:Andry - Remarques de médecine sur différents sujets.djvu/55

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sucs sont trop épais pour pouvoir passer dans le sang à travers les intestins, que ni l’air, ni l’esprit de vin ne peuvent penetrer[1]. Messieurs les Journalistes ont dit, qu’il eust esté à souhaiter que M. Hecquet eust prévenu ici une difficulté qui se présente naturellement ; sçavoir, que le chyle qui est bien plus épais que l’air & que l’esprit de vin, ne laisse pas de passer à travers les intestins. On peut ajoûter cinq reflexions à celles de Messieurs les Journalistes. La premiere, que la bile mesme qui se décharge dans les intestins, repasse, selon M. Hecquet, des intestins dans le sang, quoiqu’elle n’ait pas la finesse de l’esprit de vin, ni de l’air[2]. La seconde, qu’on voit des malades qui ne pouvant rien prendre par la bouche, sont nourris par des lavemens qu’on leur prépare à ce dessein. La troisieme, que quelquefois les lavemens sortent

  1. Thes. sur la saignée art. 4. p. 61.
  2. Thes. sur la saignée art. 1. p. 14.