Page:Andry - Remarques de médecine sur différents sujets.djvu/81

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ne puisse effectivement tarir la source de tous les maux : mais outre que, selon Monsieur Hecquet, le sang n’est point si facile à tarir que l’on croiroit, ce seroit chercher à plaisanter mal à propos, car ce n’est pas une verité de la nature de celle que M. Hecquet défend ici, qu’il faut tourner en ridicule. Il a donc raison de le prendre sur le ton serieux, & de se faire mesme un point de consciences de défendre sa These. Il ne faut pas douter qu’un Auteur aussi zelé que celui-ci pour la vérité, ne fust prest de donner son sang pour elle en cette occasion, ou plûtôt qu’il ne voulust donner beaucoup plus ; car M. Hecquet, ainsi qu’on le peut voir par sa These, ayant découvert que le sang n’est point si necessaire à la vie, auroit peut-estre honte de sacrifier si peu de chose. Au reste une puissante raison[1] qui l’engage à préferer ici la

  1. Réponse au