Page:Andry - Remarques de médecine sur différents sujets.djvu/83

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pliqueront sans doute, que ce n’est point une fonction de la bonne Medecine que de faire trop saigner. Mais la replique porte à faux, puisque M. Hecquet dans sa These, fait voir par des axiomes incontestables qu’on ne sçauroit saigner trop.

On a, dit-il, toûjours assez de sang pour la vie[1].

Rien ne pullule tant que le sang[2].

On peut oster presque tout le sang d’un animal sain, sans lui oster la vie[3].

Dans une grosse maladie on peut diminuer des forces & du sang, au-delà mesme de ce qu’on pourroit croire[4].

On a vû des malades guérir après avoir perdu jusqu’à quatre-vingt livres de sang[5].

Un malade n’a pas plus besoin de sang & de forces qu’un homme endormi[6].

La force du cœur se trouve fort augmentée dans la fiévre[7], & a

  1. Thes. sur la saignée art. 5. p. 75.
  2. p. 76.
  3. p. 77.
  4. p. 73.
  5. p. 74.
  6. p. 68.
  7. p. 73.