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pliqueront sans doute, que ce n’est point une fonction de la bonne Medecine que de faire trop saigner. Mais la replique porte à faux, puisque M. Hecquet dans sa These, fait voir par des axiomes incontestables qu’on ne sçauroit saigner trop.
On a, dit-il, toûjours assez de sang pour la vie[1].
Rien ne pullule tant que le sang[2].
On peut oster presque tout le sang d’un animal sain, sans lui oster la vie[3].
Dans une grosse maladie on peut diminuer des forces & du sang, au-delà mesme de ce qu’on pourroit croire[4].
On a vû des malades guérir après avoir perdu jusqu’à quatre-vingt livres de sang[5].
Un malade n’a pas plus besoin de sang & de forces qu’un homme endormi[6].
La force du cœur se trouve fort augmentée dans la fiévre[7], & a