Page:Andry - Remarques de médecine sur différents sujets.djvu/89

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

expressions sublimes, qui font voir que cet Auteur ne connoist pas seulement à fond l’usage qu’on doit faire des termes dans le sens propre & naturel ; mais qu’il sçait si bien celui qu’on en doit faire au figuré, lorsqu’il s’agit de l’exprimer noblement, que personne n’est plus capable que lui de former au stile sublime les jeunes Medecins, & de leur apprendre à s’expliquer avec dignité dans les matieres qui regardent leur profession. C’est aussi une des choses ausquelles il s’est le plus attaché ici ; il le déclare lui-mesme dans sa Préface. « On s’est encore appliqué, dit-il[1], à accoûtumer les jeunes Medecins à des raisonnemens plus suivis & plus geometriques, à donner à leurs esprits plus de justesse, & plus de noblesse ou de dignité à leurs expressions. »

Au reste M. Hecquet ne se contente pas de la remarque de

    Journal, p. 216.

  1. Préface de la Réponse p. 11.