Page:Andry - Remarques de médecine sur différents sujets.djvu/99

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niere cet Aphorisme. Mais quand toutes ces explications seroient bonnes, elles ne contrarieroient en rien l’opinion de M. Hecquet, puisqu’il dit seulement qu’il faut moins s’en prendre ici au manque de sang qu’à sa mauvaise qualité & à sa corruption. En effet, si c’est proprement la mauvaise qualité du sang qui soit la cause des maux qui suivent les grandes hémorragies, pourquoi, sous pretexte que cette mauvaise qualité vient du manque de sang, vouloir soûtenir que les maux dont il s’agit en viennent aussi ? C’est aussi mal raisonner, que si l’on prétendoit qu’un homme qui boëte après s’estre blessé la jambe en tombant, boëte parce qu’il est tombé, comme s’il ne falloit pas plütost s’en prendre à la jambe blessée, qu’à la chute, puisqu’après tout il arrive souvent qu’on tombe sans se faire mal, que quelquefois mesme on court