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qu’il dit avoir appris d’Æschrion, son Maître ; & il assure[1] que c’est un remede, qui toutes les fois qu’on l’a emploïé, a réüssi heureusement.



DES POISSONS,
que l’on sale.

Et premierement,
DU HARENG.



Le Hareng est un petit poisson, de la taille du Dard, ou du Gardon, bleu sur le dos, blanc sur le ventre, & qui a la figure d’une petite Alose. Il y a le Hareng frais, le Hareng salé, le Hareng pec, & le Hareng saur ou sauret. Le hareng frais, autrement dit hareng blanc, est celui qu’on mange au sortir de la pesche ; le salé, celui qu’on a mis au sel pour le garder ; le Pec, celui que l’on mange crud aprés l’avoir fait dessaler & égouter ; le Saur enfin, ou Sauret, celui qui a été séché à la cheminée, & que le menu peuple appelle de l’appetit. Le Hareng est un poisson de passage ; & la pesche, pour

  1. Galen. l. 11. de Simpl. Medic. Facult. Quercet. Diætet. Polyhistor. Class. 3. c. 7. Schrod. Pharmac. lib. 5. Class. 3.