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Page:Andry - Traité des aliments de carême, 1713, tome I.djvu/360

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vitique[1]. Mundius, & Pierre Gontier se déclarent fort pour ce sentiment, quoi-qu’ils n’en apportent pas la raison. Hic cibus, dit le premier, Judæis non fuit interdictus, & verisimile est Baptistam locustis hujusmodi, non ceratiis, ut quidam volunt, victitasse[2]. Nostræ Locustæ, dit le second, alis constant & saliunt ; Saltatrices, Sauterelles, gallis dicuntur. Fuerunt hæ cibus D Joannis Baptistæ[3].

Les Ecrevisses ont dans la tête une petite pierre blanche, de la grosseur d’un pois, & quelque-fois plus grosse, faite comme un œil, laquelle s’appelle, pour cette raison, Œil d’Ecrevisse ; cette pierre, comme on sçait, est de grand usage en Medecine, pour purifier le sang, & pour absorber les acides ; on l’emploïe en poudre ; mais une proprieté qui doit rendre l’Ecrevisse bien recommandable, c’est d’être propre contre la morsure des chiens enragez. On fait brûler des Ecrevisses dans une poëlle de cuivre, jusqu’à ce qu’elles soient en cendre, & on donne tous les matins, pendant quarante jours, une petite cuillerée de cette cendre, délaïée simplement dans de l’eau. Galien vante extrêmement ce remede.

  1. Levit. loco citat.
  2. Mund de Amphib.
  3. Petrus Gontier, de Cib. qui ex carnib. sumuntur.