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Page:Andry - Traité des aliments de carême, 1713, tome I.djvu/320

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cevoir le sens de ces Vers, Exclamare libet, &c. ne l’apperçoit pas lui-même. On appelloit, dit-il, Anthropophages, les poissons rares & précieux ; parce qu’ils dévoroient, pour ainsi dire, leurs acheteurs, en les ruinant ; d’où on apperçoit le sens de cette Epigramme, &c. Certainement il seroit assez difficile d’appercevoir dans une telle explication ce que signifient les deux Vers dont il s’agit ; car enfin, selon cette explication, c’est le poisson qui est l’Anthropophage ; & cependant, selon les termes de Martial, c’est tout le contraire. L’Anthropophage est l’homme même, qui mange le poisson, Hominem Calliodore voras. Comment donc cet endroit se doit-il entendre ? Il ne faut, pour l’appercevoir, que lire l’Epigramme même que voici ; car les deux Vers que nôtre Auteur a pris pour l’Epigramme entiere ; parce qu’il n’a trouvé dans Gontier que ces deux Vers de citez, n’en sont qu’une partie.


Addixti servum nummis, Here mille trecentis :
    Ut bene Cœnares, Calliodore ! semel.
Nec bene Cœnasti. Multi tibi quatuor emptus
    Librarum, Cœnæ pompa caputque fuit.