Page:Andry - Traité des aliments de carême, 1713, tome I.djvu/406

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EXAMEN DES RAISONS, par lesquelles on prétend prouver dans le Traité des Dispenses, que l’usage de la Macreuse, du Loutre, de la Tortüe, &c. est illicite en Carême.



On décide dans le Traité des Dispenses, qu’il n’est non plus permis en Carême, de manger d’une Macreuse, que d’un Canard : d’une Tortuë, que d’un Veau, d’un Loutre, que d’un Chat : si c’était la coûtume d’en manger. Peu s’en faut qu’on ne condamne aussi les Grenoüilles : mais on veut bien les excepter, nous en verrons les raisons dans un moment.

Pour décrier l’usage de la Macreuse, de la Tortuë & du Loutre en Carême, l’Auteur tâche de faire voir, par toutes les raisons qu’il peut imaginer, que ces animaux ne doivent point être mis au rang des poissons ; (ce qui n’est qu’une question de nom) ; & que par consequent il est défendu d’en manger en Carême : ce qu’on lui nie absolument ; puisqu’en cas qu’ils ne soient pas de veritables poissons, ils ne laissent pas de tenir de la nature du poisson, comme