Page:Andry - Traité des aliments de carême, 1713, tome I.djvu/438

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de ceux qui n’ont point de nageoires ni d’écailles, parce qu’ils sont impurs. Quæ absque pinnulis & squammis sunt ne comedatis, qui immunda sunt[1]. L’Anonyme, cependant, louë dans son Traité, les Huitres & les Moules, comme d’excellens alimens. De plus, c’est se tromper, de s’imaginer, comme il fait, que le Larus, déclaré immonde dans l’ancienne Loi, soit la Macreuse. S’il avoit bien consulté les Auteurs, sur ce que c’est que le Larus, il auroit appris de Theodore[2] de Gaze, que le Larus, en Grec λαρός, est l’oiseau appelé par les Latins, Gavia : or le Gavia ne fut jamais la Macreuse. Il auroit vû, tout de même, dans Pierre Gontier,

  1. Deuteron. cap. 14. v. 10.

    Voïez aussi le Levitiq. chap. 11. v. 10. & 12. où on lit : Quidquid autem pinnulas & squammas non habet, eorum quæ in aquis moventur, & vivunt abominabile vobis… cuncta quæ non habent pinnulas & squammas in aquis, polluta erunt.

  2. Theod. Gaza, in Versione Latina Historiæ animalium Aristotelis, lib. 5. cap. 9. & lib. 8. cap. 3.

    Nous ne sçaurions nous empêcher de remarquer ici une faute considerable, où est tombé à ce sujet, le sçavant Harée, dans ses Notes sur la Bible. Il dit, en expliquant le verset 16. du Chap. 11. de Levitique, que le Larus, dont il est parlé dans ce verset, est un animal, appellé par Aristote, Gavia (Larum) Hoc animal quod & Gaviam vocat Aristoteles, natat in aquis, & volat in aëre, par où on voit qu’il a confondu les termes d’Aristote avec ceux du Traducteur, qui a mis Gavia pour rendre en latin celui de λαρός ; ainsi qu’on le peut voir, liv. 5. c. 9. & liv. 8. chap. 3. Histor. animal.