Page:Andry - Traité des aliments de carême, 1713, tome I.djvu/440

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quasi λάϐρος à volandi impetu[1]. On voit par cette description, que le Larus est fort different de la Macreuse, puisqu’entre autres differences, la Macreuse, au lieu d’avoir le bec pointu, l’a fort large & arondi ; & qu’au lieu de voler legerement, à peine se peut-elle soutenir de ses aîles, à deux pieds au dessus de la mer. Ajoûtons que le nom de Moüette & de Mauve, vient de l’Anglais Movv, ou du Flamand Mowe : or ni le Movv des Anglais, ni le Mowe des Flamands, ne sont la Macreuse. Enfin, dans les Lexicons, le mot λαρός Larus, n’est point autrement exposé que par celui de Gavia ou Gravia : or la Macreuse ne fut jamais appellée de ce nom.

L’Anonyme perd son tems, tout de même, à décrier le Loutre, sur ce que c’est un manger dégoûtant. Pour la Tortuë, il en dit du bien ; mais tous les soins qu’il se donne pour l’exclurre du rang des alimens maigres, se terminent, non à prouver, mais à prononcer qu’elle n’a rien du poisson, que la qualité qu’on lui en a bien voulu donner, plûtôt sur des raisons vagues & generales, que sur de justes reflexions tirées de la Physique & de l’usage.

Comment donc se conduire, pour découvrir en ceci la verité ? c’est de

  1. M. de la Duquerie.