Page:Andry - Traité des aliments de carême, 1713, tome II.djvu/197

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Voici trois autres points à examiner : l’un, où l’Auteur nous dit, que de toutes les conditions ausquelles on a crû que la dispense du jeûne étoit dûë, il n’y en a certainement pas qui la méritent à plus juste titre, que celle des Princes Souverains : l’autre, où il prétend prouver aux Medecins, que les travaux du corps ou de l’esprit ne sont capables de causer ni épuisement, ni foiblesse, & qu’ainsi les raisons que les Casuistes ont empruntées là-dessus des Medecins, pour dispenser du jeûne les personnes qui se plaignent que le travail les épuise, sont des raisons chimériques, que la bonne Physique ne connoît point : & le dernier enfin, où il prétend, qu’on est moins tenu de faire maigre en Carême, que de jeûner. Nous allons parcourir ces trois points le plus succinctement que nous pourrons.


2o. Si les Princes Souverains sont dispensez du jeûne.

De toutes les conditions ausquelles on a crû que la dispense du jeûne étoit dûë, il n’y en a point, selon nôtre Auteur, qui la méritent mieux que celle des Princes Souverains. La raison qu’il en donne, c’est que « l’on doit tout craindre & tout prévoir pour la