cuëillent[1] ; & déclare que son peuple a été établi par lui, dans une terre fertile, pour s’y nourrir de la fleur du froment, & y boire le vin le plus pur[2]. David, dans les Pseaumes, louë Dieu, de ce qu’il a créé le vin, pour réjoüir le cœur de l’homme[3]. Jesus-Christ bûvoit du vin, comme nous l’apprend Saint Luc[4]. On sçait de plus, le soin qu’il eut d’en fournir miraculeusement dans le repas des nôces, où il assista. On sçait enfin le conseil que S. Paul donnoit à Timothée d’en faire usage, pour corriger la foiblesse de son estomac[5]. Aprés des témoignages & des exemples si authentiques, peut-on dire que le vin soit condamné dans l’Ecriture ?
Nôtre Auteur croit donner le dernier trait à la censure qu’il fait du vin, en disant que le vin fut autrefois interdit aux Soldats Romains ; que les Carthaginois défendoient aussi le vin à leurs troupes ; que cette défense fut faite aux Dames Romaines, dés le tems de Romulus ; que pour épargner aux Femmes la tentation de boire du vin, les Romains leur ôtoient les clefs de la cave. Mais on ne peut rien conclurre de ces