Page:Andry de Boisregard - De la Génération des vers, 1700.djvu/104

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fermée dans celle des arbres mêmes où elles s’engendrent. La semence de ce Ver peut donc avoir été dans celle du fœtus. Je dis plus, le Ver même peut s’y être trouvé déjà tout éclos, car l’humeur que la nature separe dans tous les animaux pour servir à la propagation des especes, est toute remplie de Vers. Ce qui s’accorde avec le sentiment d’Hippocrate qui parlant du genre de Ver dont il s’agit, prétend qu’il est formé ordinairement dés le ventre de la Mere.

Lors donc que cet insecte a été introduit dans le corps, soit par les alimens ou de la maniere que nous venons de dire, il est à supposer qu’il y a rencontré toute la nourriture necessaire à son accroissement, & que par ce moyen, il est devenu de la longueur extraordinaire, dont nous l’avons trouvé. Peut-être même, que s’il ne se fût pas rompu, l’auroit-on veu de toute la longueur des intestins, qui est, selon[1]Hippocrate, la mesure qu’il a coutume d’avoir dans ceux qui ont atteint l’a-

  1. Lib. 4 de Morb.