Page:Andry de Boisregard - De la Génération des vers, 1700.djvu/166

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dus, Trallianus, Adrovandus[1], reconnoissent qu’il y a un ver plat d’une longueur extraordinaire, different du Tænia commun & du Cucurbitinus : different du Tænia, en ce que le Tænia, proprement dit, est sans mouvement, qu’on n’y void ni mammelons, ni forme de tête, & qu’il a un conduit visible, qui atteint depuis un bout du corps jusqu’à l’autre, ce qui n’est point au Solium : différent du cucurbitaire, en ce que les cucurbitaires ne sont autre chose que les œufs du Solium, lesquels venant à croître hors de son corps & à s’accrocher quelquefois les uns aux autres, font cette longue chaîne, dont nous avons donné la figure, qu’on void dans Aldrovandus & dans Spigelius, ainsi que je l’ay déjà dit : en sorte que les vers cucurbitaires, & ces portions de matiere en forme de graine de concombre, qui sortent avec les excremens de ceux qui ont le Solium, ne sont qu’une même chose. Les portions, qui composent la chaîne des vers cucurbitaires, ont une autre figure que les portions comprises entre les articles du Tænia, & entre ceux du Solium ; on n’a qu’à jetter les yeux sur la grande fig. qui est

  1. Aldrovand. lib. 6. de insect. cap. 2. art. 2.